L’économie dépend de la nature

 

La vie humaine est intrinsèquement liée à la biodiversité. Si nous pouvons modifier notre relation à la nature, nous ne pourrons en modifier notre dépendance. L’homme se sert des services que nous rend la nature et nous leur devons tout en termes d’existence.

Selon une étude du PNUE, 40% de l’économie mondiale reposerait sur les produits et les processus écologiques. Un économiste américain du Guind Institute for Ecological Economics (Constanza), estimaient en 1997 que la valeur des écosystèmes est de 33 000 milliards de dollars (contre 18 000 milliards de dollars pour le PIB mondial) !

Plus largement, les écosystèmes offrent 4 types de services que nous utilisons directement :

  • Les services d’approvisionnement sont les produits obtenus à partir des forêts comme par exemple : les aliments, les fibres, les médicaments, l’eau potable, l’énergie…

Les forêts sont la base de plus de 5 000 produits commerciaux. 25 à 50% des 640 milliards de dollars du marché de l’industrie pharmaceutique trouvent leur origine dans des composés naturels

  • Les services de régulation sont les bénéfices obtenus par les processus écosystémiques: régulation du climat, protection contre les inondations et les tempêtes, pollinisation des cultures, résistance aux invasions, purification de l’eau et de l’air…

Un tiers de la nourriture mondiale nécessite la pollinisation des insectes.

  • Les services culturels sont les bénéfices non matériels tels que l’enrichissement personnel, la découverte scientifique, l’épanouissement esthétique, le divertissement, l’éducation, l’inspiration…
  • Les services de support maintiennent les conditions de vie sur Terre : formation des sols, production d’oxygène… Ils sont nécessaires à la mise en œuvre de tous les autres services.

Tout l’intérêt de protéger un écosystème réside dans le fait de ne pas avoir à payer demain pour des services qui sont aujourd’hui fournis gratuitement.

Le coût de l’inaction et de la dégradation des services représenteraient jusqu’à 7% du PIB mondial par an en 2050 selon les études de l’Union Européenne